Promotion des L.A.

Accueil
Quid Novi ?
Langue
Civilisation
Multimédia
Projets
nav/nav_7_Divert_tvh.gifnav/nav_6_coinfrancais_tvr.gifContact

 

 

 

Sauvons le Latin et le Grec !           -           Save Greek and Latin studies !

Affiche de la Cnarela (version pdf)

- La réforme du lycée telle qu'elle est présentée, annonce à court terme des heures très sombres pour les Langues Anciennes, au lycée comme au collège. Ensemble, professeurs, élèves, parents, citoyens, faisons connaître notre attachement à l'enseignement de ces deux langues qui sont étudiées par plus de 550.000 collégiens et lycéens en France et qui sont les racines de notre culture française et européenne.
- lire le compte rendu de Latine Loquere sur la place des Langues Anciennes dans la réforme du lycée.
- voir les vidéos sur la réforme proposées par LatineLoquereTV!
- lire le Communiqué de la CNARELA du 20 octobre 2008
- lire le Compte-rendu de l'audience accordée à Paul Demont par le conseiller de M. Darcos
- consulter le forum sur la réforme du lycée (ouvert du 6 au 15 novembre 2008)
- lire le compte-rendu du Café Pédagogique sur la place des Langues Anciennes dans la réforme du Lycée dans le n° de novembre du Café (en ligne le 15)
- document à diffuser : .pdf - .doc (document modifiable)
Tableau explicatif de la disparition annoncée des options (http://www.sauv.net/)
Enseignants, élèves, parents, citoyens, -  

1. Signez la pétition !   Sign petition !  (sur le site de SEL)

2.  Remplissez et envoyez la   lettre ouverte  de la CNARELA  

 

(SEL : Sauvegarde des Enseignements Littéraires, association créée par J. de Romilly ; CNARELA : Coordination Nationale des Associations Régionales des Enseignants de Langues Anciennes)

Affichez votre amour des Langues Anciennes avec Latine Loquere :
Autocollants : - - T-shirts :-

 

 

La place des Langues Anciennes dans la réforme du Lycée

R. Delord

(N.B. : la synthèse ci-dessous aurait du paraître dans le Café Pédgogique dont je suis rédacteur, mais elle a été refusée à deux reprises...)

- La réforme du lycée promise par notre Ministre, ancien professeur agrégé de Lettres Classiques, Xavier Darcos, poursuit son petit bonhomme de chemin, sans grande réaction dans le monde enseignant, et en tout cas sans réel bruit dans les médias.
- L’écho se fait d’ailleurs quasi-imperceptible lorsqu’il s’agit des Langues Anciennes que beaucoup semblent juger déjà mortes, alors même que le nombre des élèves qui apprennent connaît une stabilisation après une longue période de baisse pour le latin, voire même un net redémarrage depuis quelques années pour le grec ancien.
- Nous vous présentons les grandes lignes de la réforme pour ce qui a trait aux Langues Anciennes, en sachant que le projet définitif n’est pas définitivement arrêté et ne le sera qu’en décembre (les programmes devraient être arrêtés le 15). D’importantes zones de flou subsistent, notamment sur la possibilité théorique –et pratique- pour chaque élève de choisir des modules en dehors de son projet prédéfini d’orientation. Dans le pire des cas les Langues Anciennes ne seraient réservées qu’aux élèves ayant le projet bien arrêté en fin de 3ème de choisir une orientation L, avec une seule langue ancienne possible… Quel type d’élève prendra ce risque ? Dans le meilleur (des mondes ?), les langues anciennes seraient théoriquement accessibles à tous comme module d’exploration, mais en concurrence avec d’autres modules permettant d’affiner son choix de série (y compris le français…). Le statut d’option disparaît donc complètement et, probablement avec, tous les élèves qui désiraient ajouter à la base de leur enseignement un supplément d’âme et de culture. Les enseignants de Langues Anciennes ne s’inquiètent pas particulièrement pour leur poste car tous peuvent n’enseigner que le français, mais souhaitent pouvoir partager avec les jeunes générations la rigueur intellectuelle propre aux Lettres Classiques et la culture anctique qui nous environne en permanence. Que cette culture essentielle ne devienne pas à terme l’apanage d’une toute petite élite dans des grands lycées renommés… Restez donc vigilants  et pour cela  tenez-vous au courant sur notre site ou ailleurs, si ce n’est plus…

 

Quid des Langues Anciennes dans la réforme annoncée ?


- Tout d’abord, les langues anciennes n'apparaissent plus a priori que dans l'un des quatre pôles de fondamentaux proposés, "humanités", en concurrence avec la littérature, une langue vivante, les arts.... Concrètement quelles conséquences ?
- Un élève qui entrera en seconde en septembre 2009 devra avoir en tête un projet pour son année de première qu'il lui appartiendra de consolider, de vérifier sur deux semestres. Pour cela il choisira avec cohérence deux enseignements complémentaires de 3 heures chacun a priori dans l'un (voire deux selon les versions) des quatre modules proposés : humanités / sciences / sciences de la société / technologies.
Cf. : http://blogs.laprovence.com/comptes/pwallez/index.php/post/19/07/2008/Le-recteur-de-Gaudemar-precise

- C'est là que tout devient clair ! Un élève qui a le souhait d'aller en S ne pourra faire d'autre choix, toujours par cohérence, que de prendre de la physique ou des sciences dans le module scientifique ; même système pour les séries ES et technologiques ; un élève qui se destine à une première L ne pourra guère se dispenser de la littérature et ne pourra donc plus lui-même choisir latin et grec, puisqu'il est limité à deux modules... Précisons, si besoin est, que le fait de pouvoir suivre deux Langues Anciennes simultanément est devenu pour une grande majorité d’établissement un luxe que l’on ne peut ou ne veut plus se payer.

 

Morituri te salutant ? / Ceux qui vont mourir te saluent ?


- A quoi cela aboutira-t-il ? Demain, un élève qui se destine à une classe scientifique n'aura plus a priori la possibilité de suivre une langue ancienne, or comme les statistiques nationales le prouvent, la majorité des élèves latinistes et hellénistes provient des sections scientifiques. Il n'y aura plus alors qu'à ressortir la règle des quotas pour effectifs réduits et les sections seront fermées... La Belgique il y a quelques années a connu la même menace : une immense pétition a fait reculer le projet...
- Le grec ancien semble plus menacé encore que le latin par cette réforme car les effectifs faibles au départ vont être divisés par deux à cause de la semestrialisation, ce qui accroît d’autant le risque de fermeture de sections et implique un double niveau à gérer. Il faut savoir que dans certaines académies ce n'est pas le nombre d'élèves réel qui compte en lycée mais ceux qui choisissent le grec (ou le latin) comme enseignement obligatoire (et non comme option), c’est à dire quelques élèves de L…
- On peut légitimement se poser d’autres questions concernant la place laissée aux Langues Anciennes dans ce lycée réformé.
- Qu’est-il réellement possible de faire en 5 ou 6mois de latin ou de grec (voire 4 compte tenu des vacances scolaires) ? Comment opposer à la mode du fast-learning et à l’irrésistible tentation du zapping modulaire, le formateur travail de patience et de rigueur nécessaire à la bonne intelligence des Langues Anciennes ?
- Comment les Langues Anciennes pourront-elles dorénavant être évaluées au baccalauréat ? D’ailleurs le seront-elles encore ?  L’évaluation au baccalauréat ne sera-t-elle pas, par économie de moyens, réservée au seul tronc commun ? Dans le meilleur de cas, quelles formes prendront les épreuves qui devront évaluer des élèves qui auront reçu des préparations différentes ? Le coefficient 3 qui récompensait l’investissement des élèves ayant poursuivi les Langues Anciennes jusqu’au bac sera-t-il conservé ?
- Comment avec toutes ces implications négatives pour le latin et le grec, cette réforme du lycée pourrait-elle - élément pourtant présenté comme crucial dans le « Point de situation sur la réforme du lycée » de Xavier Darcos du 17 juillet 2008 - combler, en Langues Anciennes, le fossé qui sépare l’enseignement secondaire de l’enseignement supérieur ? A moins que ce ne soit sur les Langues Anciennes elles-mêmes que l’on veuille jeter de la terre ?

 

Desinit in piscem ? / Cela finit en queue de poisson ?


- Enfin, extrapolons un peu et imaginons la situation des Langues Anciennes dans deux ou trois ans au lycée. A cause de l’émiettement des modules, les effectifs seront jugés insuffisants et les classes d’hellénistes puis celles des latinistes seront fermées les unes après les autres. On peut se demander alors combien de temps ces dernières perdureront au collège sans poursuite possible au lycée ? Deux, trois, cinq ans peut-être ?
- Pouvons-nous donc renoncer à assouvir la curiosité de plus d’un demi million d’élèves qui, chaque année, choisissent par eux-mêmes d’étudier le latin ou le grec ?

(550.000 élèves - chiffres 2007 – enseignement public et privé ; Sources : Ministère de l’Education nationale (RERS - Repères et références statistiques sur les enseignements, la formation et la recherche, http://www.education.gouv.fr/stateval/rers/repere.htm , DESCO - Division des Enseignements scolaires)

- Nous rapportons donc ci-dessous, telles quelles et de façon chronologique, les quelques informations qui ont filtré ces dernières semaines, essentiellement sur le Web - dernier bastion de la libre expression concernant l’avenir des Langues Anciennes.

 

Le forum sur la réforme du lycée ouvert suite à sa présentation par M. Darcos le 21 octobre.


- Du 6 au 15 novembre a été ouvert, sur le site education.gouv.fr du Ministère, un forum sur la réforme du lycée qui invite les professeurs, les élèves et les parents à poser des questions, proposer des réflexions, des expériences à ce sujet.
- Ce forum déjà peu fréquenté du fait de sa faible longévité (
 semble avoir été peu fréquenté par les professeurs de Lettres classiques !
- Quelques questions seulement concernent les langues anciennes pourtant particulièrement concernées par cette réforme.
http://www.education.gouv.fr/cid22901/reforme-du-lycee-dialogue-en-direct-sur-internet.html

 

Communiqué de la CNARELA du 20 octobre 2008 : Le français et les langues anciennes dans la réforme des Lycées


- Les organisations soussignées, ayant examiné l’état actuel du projet de réforme du lycée, estiment que le nouveau dispositif compromettrait gravement la qualité de l'enseignement public, qui est un devoir de l'État.
- La répartition généralisée en modules semestriels, les uns obligatoires, les autres « d’exploration », de 3 heures hebdomadaires aboutirait à réduire d’un tiers l’horaire obligatoire de français en classe de seconde, au rebours de l’effort fait en amont (primaire et collège) pour renforcer la maîtrise de la langue et la formation littéraire.
- Ce système ruinerait dans une large mesure toute progression méthodique dans l’apprentissage des matières « d’exploration » et favoriserait leur abandon en cours d’année. Il interdirait dans les faits tout couplage des deux langues anciennes, latin et grec, et même, pour la plupart des lycéens, le choix d’une langue ancienne. L’évaluation au baccalauréat serait rendue quasiment impossible.
- Constatant que la maîtrise du français est encore très loin d’être assurée au lycée pour la très grande majorité des élèves, les signataires jugent nécessaire de réserver, pour le français en classe de seconde, 5 heures hebdomadaires sur l’année, intégrant une initiation au domaine gréco-latin dans sa double dimension culturelle et littéraire, et de maintenir hors semestrialisation les horaires actuels de français dans le cycle terminal, aussi bien général que technologique.
- Les signataires se prononcent aussi pour le maintien, sans diminution horaire, de deux enseignements optionnels annuels, sanctionnés au baccalauréat, condition indispensable pour éviter notamment l’éradication des langues anciennes de l’enseignement secondaire.
- Il en va de l’efficacité de la formation initiale et de la préparation d’études supérieures réussies.

A.G.B. (Association Guillaume Budé),
A.P.F.L.A.-prépa (Association des Professeurs de Français et de Langues Anciennes de Classes Préparatoires),
A.P.L. (Association des Professeurs de Lettres),
A.P.L.A.E.S. (Association des Professeurs de Langues Anciennes de l'Enseignement Supérieur),
C.N.A.R.E.L.A. (Coordination Nationale des Associations Régionales des Enseignants de Langues Anciennes),
Sauver les Lettres, S.E.L. (Sauvegarde des enseignements littéraires).
http://www.cnarela.fr/

 

Compte-rendu de l'audience accordée le 7 novembre 2008 de 15h30 à 16h30 à Paul Demont, président de l'association SEL (Sauvegarde des Enseignements Littéraires) , par M. Mark Sherringham, conseiller de M. Xavier Darcos.


- L'audience a pour objet les deux points abordés dans la lettre que M. Demont a envoyée à M. le Ministre Xavier Darcos le 10 octobre, la réforme des Lycées, la réforme des concours de recrutement, du point de vue des enseignements littéraires.
- M. Sherringham apporte tout d'abord des précisions très importantes sur la réforme des Lycées en ce qui concerne le français et les langues anciennes en classe de seconde.
- Les groupes pour les nouveaux programmes travaillent sur la base d'un horaire annuel de français de quatre heures hebdomadaires dans le tronc commun. A cela s'ajoute la possibilité du choix ou bien d'un module semestriel d'exploration de littérature française de trois heures, ou bien d'un ou deux modules semestriels de soutien de trois heures pour les élèves en difficulté. L'horaire hebdomadaire de français d'un élève pourra donc varier, sur l'année, de quatre heures jusqu'à un maximum de sept heures. M. Demont se déclare rassuré par ces précisions. Le projet pour la seconde, tel qu'il est maintenant connu, est en cohérence avec les efforts entrepris dans le primaire et au collège pour améliorer la connaissance par les élèves de leur langue et de leur littérature. Il exprime le souhait que cette cohérence soit préservée aussi dans l'organisation du cycle terminal. Il demande que le module d'exploration de littérature française fasse une place aux liens étroits de notre littérature avec l'antiquité gréco-latine.
- Les langues anciennes seront proposées en "exploration" sous la forme de modules semestriels successifs de latin ou de grec de trois heures . Cela signifie que les proviseurs devront, dans leur organisation annuelle, prévoir la possibilité pour les élèves de choisir au premier semestre un module de niveau 1 en latin ou en grec, et au second semestre de choisir un module de niveau 2 ou bien un module de niveau 1 dans chacune des langues. Il est envisagé de demander aux élèves, au début de l'année, deux choix fermes d'enseignement d'exploration pour le premier semestre et deux intentions pour le second semestre. M. Sherrignham insiste sur le fait que l'enseignement de LV2 étant désormais dans le tronc commun, la possibilité du choix d'une langue ancienne devrait s'en trouver élargie. M. Demont espère que suffisamment de lycées offriront cette possibilité, et souhaite qu'il soit possible, notamment en grec, en cas d'effectifs faibles, et malgré les difficultés qui en résulteront naturellement pour l'enseignant (mais qui sont déjà actuellement rencontrées) de choisir un niveau 1 au second semestre en rejoignant le groupe constitué au premier semestre. La question du cycle terminal n'a pas été abordée.
- Pour les concours, M. Sherringham réaffirme les décisions prises: un recrutement par concours national avec admissibilité à l'issue d'un écrit comportant deux épreuves (épreuves académiques dans le cas des professeurs des écoles, et épreuves nationales pour les professeurs des collèges et lycées), concours couplé à un master. Il souhaite vivement que les universités proposent rapidement des masters disciplinaires adaptés. L'enseignement disciplinaire, étant donné la présence d'une admissibilité sur la base d'épreuves d'écrit presque entièrement disciplinaires, devra rester fondamental. La formation pédagogique sera valorisée par un coefficient plus important à l'oral. Les maquettes des nouveaux concours doivent être remises pour la fin novembre. Il y aura deux concours en Lettres: Lettres modernes et Lettres classiques.
- M. Demont donne acte au Ministère de sa volonté de laisser toute sa place à la formation disciplinaire par le biais de l'admissibilité. Il fait part de ses craintes devant la difficulté pour certaines universités de mettre en place des masters réellement disciplinaires, et devant la possibilité que se créent des masters très peu disciplinaires. M. Sherringham estime que de tels masters, s'ils se mettent en place, seront peu efficaces dans la perspective des concours telle qu'elle a été définie. M. Demont insiste sur la nécessité impérative de préserver la possibilité de préparer le concours de l’agrégation pour les lauréats du nouveau concours (à la fois par un report d’intégration et par une inscription à l’université).
- M. Demont demande des précisions sur l'épreuve de "français et culture humaniste" du professorat des écoles. M. Sherringham insiste sur la place réservée désormais à l'évaluation précise du niveau de français des candidats par le biais d'une épreuve qui les mettra en présence d'un texte ou de textes "portant sur un thème de littérature, d'histoire, de géographie, d'histoire des arts ou d'éducation civique et morale".
- Pour le concours de Lettres classiques, à l'écrit, le choix entre version grecque ou latine (accompagnée vraisemblablement de questions portant sur la version et son contexte donné en bilingue) sera effectué par tirage au sort le jour de l'épreuve, et à l'oral il est envisagé d'introduire dans l'épreuve de didactique la langue ancienne qui n'aura pas été tirée au sort à l'écrit. M. l'Inspecteur général Pascal Charvet préside le groupe qui doit proposer la nouvelle maquette.
- M. Demont fait part de ses craintes pour le concours de Lettres modernes. La réduction à deux épreuves d'écrit risque de faire disparaître la langue vivante ou ancienne actuellement obligatoire. M. Sherringham reconnaît la difficulté et demande qu'on fasse des propositions très rapides à M. l'Inspecteur général Jean Ehrsam, qui préside le groupe qui doit proposer la nouvelle maquette. M. Demont demande d'ores et déjà qu'un aspect de la seconde épreuve écrite permette d'évaluer, au choix du candidat, sa compétence en la matière.
- Au total, cette audience a permis de dissiper certaines craintes éprouvées par notre Association, notamment pour la place du français dans la réforme des Lycées en classe de seconde. Nous restons cependant très attentifs à la façon dont seront ou ne seront pas proposées les modules de langues anciennes. D’autre part, la question du cycle terminal et du baccalauréat reste en suspens. Les projets de nouveaux concours de recrutement sont désormais aussi mieux connus et leur orientation disciplinaire mieux affirmée. Nous accueillons avec satisfaction le maintien d'un concours de Lettres classiques exigeant la connaissance du latin et du grec. Nous réaffirmons cependant la nécessité pour tous les professeurs de français d'avoir une connaissance suffisante de l'antiquité gréco-latine, et de l'évaluation de cette connaissance dans le cadre d'une épreuve du concours."
- Retrouvez ce compte-rendu sur le site de l’association SEL, fondée par Jacqueline de Romilly.
http://www.sel.asso.fr/

 

Pétition pour la sauvegarde du latin et du grec sur le site de l’association SEL


- L’association SEL, Sauvegarde des Enseignements Littéraires, propose de signer une pétition en ligne pour la sauvegarde du latin et du grec. Il suffit de taper vos nom, prénom et profession (facultatif).
- Voici le descriptif de la pétition :
Les projets de réforme de la classe de seconde des Lycées
« L’audience dont le compte-rendu figure ci-dessus nous a quelque peu rassurés en ce qui concerne le français. Mais le sort du latin et du grec reste en péril dans l’état actuel des projets, qui prévoient la disparition de tous les enseignements facultatifs. Or ceux-ci assurent actuellement, et de très loin, l’essentiel des effectifs de langues anciennes. D’autre part, plusieurs modules nouveaux, renforçant les matières fondamentales, sont ajoutés dans les options obligatoires, ce qui diminuera d’autant les choix de langues anciennes, même si la seconde langue vivante passe dans le tronc commun.
Pourquoi interdire aux lycéens de travailler plus en vue de leur enrichissement intellectuel? Nous demandons que soit prévue la possibilité d’au moins une option facultative sanctionnée au baccalauréat. »
- La pétition compte à l’heure actuelle quelque 3000 signatures, bien loin des 210.000 signatures rassemblées pour les RASED. Les enseignants de langues anciennes souffriraient-ils d’un déficit de communication ? L’information mériterait tout de même d’arriver aux oreilles des 550.000 collégiens et lycéens qui étudient le latin et le grec et qui font des langues anciennes la deuxième langue étudiée dans le secondaire après l’anglais…
- Vous pouvez signer la pétition à l’adresse suivante :
http://www.sel.asso.fr/petition.php

 

Interrogations sur le site Weblettres


- Dans les synthèses des listes collège et lycée du site Weblettres, on s’attardera sur la synthèse n°599 datée du 15 novembre et consacrée à la réforme des lycées. On y trouvrera d’intéressantes interrogations sur la place qui sera accordée au français dans le tronc commun et sur la concurrence entre les matières du domaine « humanités ».
http://www.weblettres.net/spip/article.php3?id_article=883

 

Sauver les lettres : un tableau synthétique des options menacées


- Le collectif de professeurs, Sauver les lettres, propose un tableau de synthèse des enseignements menacés dès la classe de seconde avec la réforme de M. Darcos. Ce tableau consultable en ligne ou téléchargeable présente les choix prévisibles des familles en ce qui concerne les modules semestriels.
http://www.sauv.net/Darcoslyceetableau.php

 

L’initiative d’un collègien


- On pourra consulter également l’initiative touchante d’un élève de 3ème du 85 qui a ouvert un blog afin de mobiliser l’opinion contre la menace qui plane sur les langues anciennes. Vous pouvez bien sûr signer sa pétition et laisser un message dans son livre d’or pour l’encourager.
http://latingrec.e-monsite.com/accueil.html

 

L’action de la CNARELA (Coordination Nationale des Associations Régionales des Enseignants de Langues Anciennes)


- La CNARELA surveille de près l’évolution de la situation des langues anciennes dans la réforme du lycée annoncée. Elle engage les enseignants à se mobiliser et propose au téléchargement une affiche "Qui veut la Mort du Latin et du Grec ?" dont l’utilisation est libre pour les manifestations, informations des collègues, des parents et des élèves.
- La CNARELA a également établi un modèle de lettre ouverte au Ministre de l’Education Nationale dont voici la teneur :
« Qui veut la mort du latin et du grec ?
Lettre ouverte au Ministre de l’Education nationale
Monsieur le Ministre,
Ministre, récession, affection nosocomiale, métaphore, idéal, idéalisme, démocratie, stratosphère, géopolitique, to stand, stehen, estar, mujer…
Ces mots scientifiques ou du vocabulaire de tous les jours, ces mots français, anglais, allemands, espagnols puisent leurs racines communes dans le latin et le grec, langues-mères de l’Europe.
De la Renaissance au XXIème siècle, architectes, peintres, sculpteurs, musiciens conversent avec l’art, l’histoire, la  mythologie du monde gréco-romain.
De la Renaissance au XXIème siècle,  en Europe, les écrivains, les philosophes, les politiques font référence à Homère, Socrate, Platon, Aristote, Tacite, Virgile…
465 000 élèves du collège au lycée en L, mais surtout en S et ES étudient le latin  (seconde langue  étudiée après l’anglais) et le grec, parce qu’ils ont bien compris que les langues et cultures de l’antiquité  leur permettaient de s’approprier la langue  française et le patrimoine culturel européen.
Or la réforme de la classe de seconde du lycée organise la mort du latin et du grec :
 La réforme interdit de facto  aux élèves scientifiques de choisir des langues anciennes en établissant une concurrence entre les modules Sciences et  Humanités, en offrant dans les modules un enseignement renforcé des matières de tronc commun.
 La réforme, loin de supprimer les filières, les renforce en marginalisant encore davantage la filière littéraire sans présenter les débouchés qu’elle offre.
La réforme remet en question la continuité d’enseignement  du latin et du grec entre le collège et le lycée. De plus, les lycéens ne  s’investiront pas dans un enseignement qu’ils ne pourront pas valider au baccalauréat.
La réforme, en marginalisant le latin et le grec, prive l’enseignement d’un facteur d’intégration et de promotion sociale.
N’agissez pas dans la précipitation, Monsieur le Ministre. Ne soyez pas le fossoyeur du latin et du grec qui vous ont nourri et qui  nourrissent le patrimoine  linguistique et culturel de l’Europe. »

- Cette lettre ouverte est à télécharger sur le site de la CNARELA et à envoyer à M. Xavier Darcos, Ministre de l’Education nationale, 110 rue de Grenelle, 75007 Paris.
- Enfin, le site propose depuis peu deux vidéos hébergées sur Youtube : la première explique pour les non-initiés le contenu et les conséquences dramatiques du projet de réforme de la formation et du recrutement des enseignants. La seconde présente les motions des universités et sociétés savantes.
http://www.cnarela.fr/

 

 


Copyright (c) 2008  R. Delord. Tous droits réservés.

robert.delord@orange.fr