image/svg+xml La déesse Rome apparaissant à César au bord du Rubicon Source de l'activité : {http://www.ac-grenoble.fr/lycee/diois/Latin/spip.php?article7513@http://www.ac-grenoble.fr/lycee/diois/Latin/spip.php?article7513} Richard Westall (1765 - 1836), peintre et illustrateur britannique. 1793 Commentaire d'après Lucain, La Pharsale, I, v.185-194 La déesse Rome " une ombre immense, l’image de la patrie affolée, apparut [...] le visage accablé de tristesse, laissant ses cheveux blancs tomber sur sa tête couronnée de tours, arrachés sur ses épaules nues". Les nuées "[La déesse Rome] brillante dans la nuit obscure" Cette zone sombre évoque sans doute les troubles de la République, etl la guerre civile apportée par Jules César. La lune et son reflet Non décrite dans la Pharsale. Elle inscrit la scène la nuit, mais rappelle aussi comme plusieurs monnaies à l'effigie de César que celui-ci est "Pontifex Maximus" depuis 63 av. J.C.. Il est à l'origine du calendrier julien. A la nouvelle lune, ce sont les Calendes, premier jour du mois : il fait un sacrifice, indique les fêtes et choisit la durée du mois intercalaire. Les Nones désignent le premier quartier de lune. Le jour de la pleine lune, ce sont les Ides. Jules César est assassiné aux Ides de mars 44 av. J.C. Jules César Dans la Pharsale, Lucain écrit : "Alors un frisson d’horreur fit tressaillir les membres du chef, ses cheveux se hérissèrent et un sentiment de faiblesse l’empêchant d’avancer, retint ses pas". Contrairement à son cheval et à certains soldats, le général romain apparaît non pas plein de crainte, mais déterminé. Il reste droit sur ses étriers et le regard fixé sur la déesse. Sa cape a le même mouvement que le voile de Vénus sur {ce lien@http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Aphrodite_Anadyomene_from_Pompeii_cropped.jpg}. Les enseignes militaires On distingue - un grand nombre de piques, plus longues qu'un pilum ; - à gauche, un étendard ; ceux-ci portent une lettre qui indique le rôle tactique de la cohorte qui le porte. - à droite, un aquilifer revêtu d'une peau de loup porte l'enseigne avec un "vexillum" (aigle légionnaire). Le perdre est le suprême deshonneur, car on rend un culte aux enseignes, comme à des dieux. La cavalerie Non citée dans la Pharsale, elle n'est pas le point fort de l'armée romaine ! Celle-ci, toutefois, est toujours précédée d'un détachement de cavaliers (equites) qui repèrent le terrain et les dangers potentiels. Ils appartiennent aux classes aisées, car il faut payer le matériel et son entretien. L'infanterie La déesse parle aux hommes : " Où allez-vous ? Où portez-vous mes enseignes, guerriers ? Si vous venez en respectant le droit, si vous êtes des citoyens, c’est jusqu’ici qu’il est permis d’aller. " Au premier plan, on voit deux éclaireurs (antecursores) : l'un a une pique et suit le mouvement de César, l'autre a un bouclier et un mouvement de recul. Le cheval de César Non décrit dans l'extrait de la Pharsale, mais par Suétone, Vie des Douze Césars, I, 61 : "[Jules César] montait un cheval remarquable, dont les pieds rappelaient la forme humaine, et dont le sabot fendu offrait l'apparence de doigts. Ce cheval était né dans sa maison, et les haruspices avaient annoncé qu'il présageait l'empire du monde à son maître: aussi l'éleva-t-il avec grand soin. César fut le premier, le seul, qui dompta la fierté rebelle de ce coursier. Dans la suite, il lui érigea une statue devant le temple de Vénus Genetrix." (sur le forum impérial). Le Rubicon Lucain écrit dans la Pharsale : "Quand on arriva au bord des eaux du petit Rubicon [...] // à l’extrême bord de la rive." Ce {cours d'eau@http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/d/d2/LocationRubicon.PNG} marque la frontière du territoire romain en Italie. La loi interdit à tout général de la franchir avec une armée. Jules César déclenche donc une guerre civile le 11 janvier 49 av. J.C. en disant, d'après Suétone "Alea jacta est". <Médianes> Les médianes séparent quatre éléments : la déesse, le Rubicon, César vainqueur en Gaule, et l'armée. La lumière va du haut gauche au bas droit. <Diagonales> Les diagonales séparent le monde divin et le monde des hommes, avec César à son intersection. <Règle des tiers> La règle des tiers montre au premier plan le Rubicon et les soldats, au second plan la cavalarie, au troisième plan la déesse. Elle souligne aussi l'importance du carré central, qui illustre l'action principale : César en action. <Composition triangulaire> L'oeil lit d'abord le triangle supérieur, qui interdit l'action avec les bras levés de la déesse : le cheval se cabre, les enseignes s'arrêtent en position verticale. Puis l'oeil glisse ves le triangle inférieur, qui illustre la détermination, la marche en avant : la progression de l'armée, en fait, ne s'arrêtera pas. La déesse Rome apparaissant à César au bord du Rubicon
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