Classement : Reportage
Thématique :
Media : France Culture
Concordance des temps : Aristophane, le rire a-t-il changé – 25-10-2014
Clemenceau adorait la Grèce antique et ses écrivains. Sauf un seul, Aristophane, dont il disait un jour à un confident : « Celui là, non ! Il dépare la collection. Il n’a rien compris à rien, il a pris le grand pour le petit, le petit pour le grand, il a jeté son fiel et jeté sa bave au hasard. Tout cassé, tout sali. Ce sont ces gens-là qui pourrissent un pays. » Voilà une bien rude philippique, et qui donne le goût d’aller y regarder de plus près. Quitte à démentir la sévérité du Tigre. Et en s’interrogeant sur les formes du rire que pratique, que provoque le théâtre d’Aristophane et qu’il laisse courir derrière lui. Telle sera notre contribution au week-end que France Culture consacre au beau sujet du rire, du rire à travers les âges. Dans notre temps on constate aisément la grande variété des ressorts de l’humour et de l’ironie d’un pays à l’autre, d’une civilisation à l’autre. Alors que doit-ce être dans la longue durée de l’Histoire ? Le rire d’Aristophane a paru si efficace à ses contemporains qu’on a conservé un bon nombre de ses pièces, alors que celles de ses rivaux ont disparu. Voilà qui donne le goût d’aller y regarder de plus près. Et pour tâcher de déceler par rapport à aujourd’hui ruptures et continuités.
C’est Silvia Milanezi, professeur d’histoire grecque à l’Université de Paris Est, qui connaît son Aristophane sur le bout du doigt, que j’ai priée de nous le faire mieux connaître et comprendre.
Jean-Noël Jeanneney.
Invitée : Silvia Milanezi, professeur d’histoire grecque à l’Université de Nantes.