Les défis de l’archéologie 3/4 : Sites, silex and sun, la mise en tourisme

En février 2006, pour la première fois, s’ouvrait un séminaire, jugé nécessaire par les responsables de l’UNESCO autour du tourisme et de l’archéologie. Deux idées rythmaient le débat : la première traitait de l’importance de la « mise en tourisme » pour les Etats, au niveau national permettant de véhiculer la mémoire du pays, mais également au niveau international et touristique – pour des raisons culturelles bien entendu, mais… également économiques !

Cependant, et c’était là l’objet du débat, le patrimoine archéologique est certainement le plus vulnérable des patrimoines: fragile, souvent objet de pillages et en perpétuelle mutation du fait des recherches qui s’y poursuivent. Et, il faut s’en douter, le tourisme de masse ne le ménage pas, les exemples ne manquent pas : souvenons-nous de la fermeture du Machu Picchu en février 2012 suite aux destructions dues aux touristes, mais également les dégradations de la Muraille de Chine, ou encore de la région du Petén et en particulier du site précolombien du Tikal au Guatemala.

Si le débat, en 2006, annonçait déjà les dangers du tourisme de masse pour les sites archéologiques, qu’en est-il aujourd’hui? Comment faire pour mettre en valeur les sites archéologiques sans les abîmer, voire les détruire? Qu’est-ce que le tourisme durable en matière d’archéologie?

Pour en parler avec nous ce matin, trois invités:

Marc Terrisse, muséologue, spécialiste des enjeux de la mise en tourisme de l’archéologique, notamment au Maroc et en Tunisie, auteur du Musée dans tous ses états, publié cette année aux Editions Complicités.

Puis par téléphone Philippe Ridet, journaliste correspondant du Monde en Italie, autour de L’Italie, Rome et moi(Flammarion, 2013) pour nous parler de Pompéi.

Et enfin, Bertrand Lobjois autour des dégâts du tourisme de masse au Mexique.