ECLA, bilinguisme

Le bilinguisme latin-grec, est né d’une expérience dans un collège de ZEP de Belfort à partir de 1991, pour sauver le grec dans l’établissement, certes, mais aussi pour offrir une double culture fondatrice à des élèves issus d’un milieu socioculturel loin de préoccupations élitistes (immigration ou non)

Présentation sur le site “Lettres” de l’Académie de Poitiers :

Pour défendre un enseignement des langues anciennes totalement démocratisé, l’auteur, Mme Kalantzis, a imaginé et mis au point dès 1991 une méthode qui en permettait l’enseignement et l’apprentissage conjoints, à raison de 4 heures hebdomadaires au lieu des 3 heures de l’option simple : latin ou grec.
La méthode invite à apprendre les deux langues en les comparant entre elles d’abord, puis avec le français. L’étude raisonnée de la langue figure dans le programme du collège. Le but de l’enseignant n’est pas d’accumuler des connaissances dans la mémoire de l’élève, mais de lui apprendre à réfléchir sur les faits linguistiques et à devenir l’ouvrier de sa propre progression.
Cet enseignement permet d’introduire l’enseignement de la langue et civilisation grecque dans un établissement ne proposant que le latin comme langue ancienne.

Cette expérience d’abord dédiée à des classes de quatrième et troisième, s’est pérennisée dans l’établissement puis s’est étendue à la classe de cinquième en 1996, dès que l’option latin a été ouverte au cycle central.
L’expérience est donc transposable et souhaitable dès la cinquième, surtout si l’on veut constituer un « vivier d’hellénistes » ou simplement offrir à ses élèves une découverte simultanée de cette double culture.
Un démarrage dans les deux langues à ce niveau ne pose aucun problème. Même si les acquisitions sont un peu plus lentes, on rencontre chez les élèves plus d’enthousiasme, de curiosité, d’appétence que chez leurs aînés. Et c’est du temps gagné pour la suite.
La mise en place d’un tel projet qui doit être inscrit dans le projet d’établissement suppose l’accord de l’Inspection pédagogique.

 

L’enseignement conjoint des langues anciennes (dit ECLA) est dans la droite lignée du projet initié par Mme Kalantzis : il s’agit l’étude d’une langue ancienne ( le latin) en utilisant un éclairage comparatif au moyen d’une autre langue ancienne (le grec). Cette vision en relief des deux langues anciennes permet de les explorer, de les comprendre et de les manipuler avec des allers et retours entre elles, amenant un élargissement du regard porté sur les langues, les œuvres et les civilisations de l’Antiquité.

Cette méthode a été initiée en 1999 dans l’académie de Lille par deux professeurs de lettres classiques, Jean-Philippe Cerda et Marc Bubert, en lycée et en collège.  (Définition de l’ECLA sur le site Menapia de l’académie de Lille)

Elle trouve de plus en plus d’adeptes dans les autres académies, notamment celle de Toulouse grâce à Jacques Desert, IA-IPR de lettres.

A partir de la rentrée 2016, l’ECLA a été fortement encouragé dans l’Académie d’Aix-Marseille par  Alain Guerpillon et Isabelle Lieveloo, IA-IPR de lettres en charge des Langues et Cultures de l’Antiquité.
Ressources

Quelques ressources proposées sur ce site :

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