Sur les traces de… Ulysse


Rayon : Art et Archéologie
Texte : Olivier Estiez, Mathilde Jamain, Patrick Morantin
Editeur : Bibliothèque Nationale de France
Collection : BX Livres
Format : 175 pages

Présentation:

Le cheval de Troie, Ulysse et les Sirènes, le terrible Cyclope, Nausicaa, la jeune et belle Phéacienne, Pénélope et les prétendants en Ithaque, le fidèle chien Argos… ces images de l’Iliade et de l’Odyssée qui ont traversé tant de siècles, nous les retrouvons en feuilletant ce volume : monnaies d’or ou de bronze, intailles en agate, jaspe rouge ou calcédoine, amphores en céramique, bustes de marbre, reliefs sur ivoire, édition sur papyrus, cartes-portulans sur parchemin, tous les matériaux ont été utilisés pour représenter des scènes homériques, depuis les vases grecs de l’Antiquité jusqu’aux lithographies de Chagall, en passant par les miniatures du Moyen tige, les commentaires pleins d’émotion du jeune Racine ou l’édition annotée qui accompagne Chateaubriand jusque dans son sac de soldat. Des éléments scientifiques viennent étayer notre connaissance du monde homérique : archéologie, histoire, géographie, édition critique des textes, etc. sont convoquées pour exposer les difficultés de la localisation de Troie, les particularités de la transmission des deux épopées ou la fameuse « question homérique » et évoquer Homère, l’aède aveugle inspiré par les Muses. Pour nous guider parmi les héros et les monstres, les dieux et les hommes des poèmes homériques, Pietro Citati éclaire la figure centrale de cette exploration, Ulysse, dont la curiosité, l’intrépidité, la ruse ou le courage s’effacent finalement derrière le talent du narrateur : comme les auditeurs des récits de Schéhérazade, les Phéaciens « restent fascinés par le charme verbal d’Ulysse, immobiles, en silence ; et ils aimeraient passer la nuit, toutes les nuits peut-être, à écouter les aventures de l’étranger ». Cette invitation au bonheur d’une lecture captivante, c’est celle aussi de Jacqueline de Romilly et du regard ébloui qu’elle porte sur Homère, dans une telle intimité avec le texte grec qu’en quelques images – les si touchants adieux d’Hector et d’Andromaque, avec la peur du petit enfant devant le casque de son père et le « sourire en pleurs » que la scène provoque chez sa mère -, elle nous fait partager la violence et la douceur des réalités homériques, qui sont des réalités de toujours : la guerre, la mort, la tendresse…

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