Un Dossier Ministre sans Langues Anciennes

Un Dossier Ministre sans Langues Anciennes

   Vous avez peut-être entendu parler du dossier-ministre remis à Benoît Hamon par la Dgesco en avril et publié par le Café Pédagogique au début de ce mois de juillet :
http://www.cafepedagogique.net/Documents/2014/dossierministre.pdf

   Le Collectif  « Arrête ton char ! les Langues et Cultures de l’Antiquité aujourd’hui » s’étonne de ne trouver aucun paragraphe spécifique à nos deux disciplines (Latin et Grec ancien) alors que la question de l’enseignement des langues étrangères et même régionales occupe une place importante dans ce dossier ministériel.

   L’unique référence aux Langues Anciennes est liée à l’expérimentation – d’ailleurs assez confidentielle  – des sections “Langues et Cultures Méditerranéennes”. Du pain béni pour les réactionnaires identitaires : les LCA évoquées uniquement dans un dispositif de valorisation de la langue arabe !

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Doc. 1 :   extrait du “Dossier Ministre” remis par la Dgesco à Benoît Hamon en avril 2014

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   Si une telle expérimentation paraît tout à fait légitime et même très riche dans le sud de la France, sa généralisation à toute la France semble cependant difficilement envisageable ou pour le moins artificielle.

   Cet  « oubli » des Langues Anciennes dans ce dossier remis au Ministre par la Dgesco est d’autant plus étonnant que Benoît Hamon lui-même, dans un courrier aux associations de LCA (cf. image ci-dessous), signale la hausse des effectifs de latinistes (+8,3%) et d’hellénistes (+2,7%).

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Doc. 2 :   réponse du Ministre de l’Education Nationale, Benoît Hamon, à la Cnarela.

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   N’hésitez pas à faire circuler cette information autour de vous et sur les réseaux sociaux.

A propos Robert Delord

Enseignant Lettres Classiques (Acad. Grenoble) Auteur - Conférencier - Formateur : Antiquité et culture populaire - Président de l'association "Arrête ton char !" - Organisateur du Prix Littérature Jeunesse Antiquité

Une réaction

  1. Christophe Cazaux-Rocher

    Je pense que je dois mal comprendre l’argument de Benoît Hamon : la réforme du CAPES “lettres” atteste l’attention portée à l’enseignement du Latin et du Grec?

    Il faudrait m’expliquer, comme à un enfant de cinq ans, comment la disparition du CAPES lettres classiques pourrait témoigner d’une attention autre que malveillante…

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