Une image extraite de l'ouvrage « Ilios, ville et pays des Troyens » d'Heinrich Schliemann. BnF, Fourni par l'auteur

Heinrich Schliemann : la naissance d’un archéologue dans la France du Second Empire

Il y a 200 ans naissait en Poméranie-Occidentale, un des Länder allemands situé sur la mer baltique Heinrich Schliemann, destiné à devenir un des plus célèbres archéologues de tous les temps : en 1873, il découvre en faisant des fouilles à Hissarlik ce qu’il pense être les restes de l’ancienne ville de Troie et le trésor de Priam, souhaitant prouver ainsi l’existence historique de la ville homérique. En 1875, à Mycènes, il met à jour les tombes des rois, contenant le célèbre masque dit d’Agamemnon.

La vie de Schliemann est entourée de légendes. La plus persistante vient de ses autobiographies, et évoque l’origine de sa passion pour le monde d’Homère : enfant, son père lui aurait raconté les récits de l’Iliade, ce qui l’aurait fait rêver de découvrir l’ancienne ville de Troie. Son parcours, néanmoins, comprend un épisode peu étudié jusqu’ici, sa formation savante à Paris pendant les années 1866 à 1870, que ses archives, situées à la American School of Classical Studies at Athens, permettent de reconstituer. Mais avant de revenir sur ce moment qui marqua un tournant, il faut rappeler la vie de Schliemann qui, si elle ne correspond pas à ce qu’il prétend dans ses autobiographies, reste néanmoins accidentée et aventureuse.

Fils d’un pasteur protestant qui, en raison de ses mauvaises mœurs, n’eut pas les moyens de lui donner une éducation, l’enfant Schliemann est contraint d’arrêter ses études, et devient apprenti chez un épicier à Fürstenberg, puis, il suit à Rostock un cours de comptabilité, avant de se rendre à Hambourg pour s’embarque pour l’Amérique latine, sur un bateau qui fait naufrage ; il finit par trouver un emploi de clerc à Amsterdam, dans la firme Schröder, empire familial possédant des bureaux dans plusieurs grandes capitales.

Parce que la maison faisait du commerce avec la Russie, Schliemann apprend le russe, ouvre une branche à Saint-Pétersbourg en 1846, s’y installe, fonde sa propre entreprise en 1847, et devient citoyen russe, tout en gardant d’excellentes relations avec la firme Schröder, ce qui sera également déterminant dans la deuxième étape de sa vie, consacrée aux productions savantes, car ce seront les pourvoyeurs du matériel nécessaire à ses fouilles archéologiques.

 

Lire la suite de l’article d’Annick Louis , Professeur de littérature, Université de Franche-Comté – UBFC :  https://theconversation.com/heinrich-schliemann-la-naissance-dun-archeologue-dans-la-france-du-second-empire-182246

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