Libération / Pour qui sonne le glabre ?

LIVRES Signe de distinction dans l’Antiquité grecque, les poils sont passés au rasoir par Pierre Brulé.

A Sparte, dès qu’ils entrent en charge, les éphores, gouverneurs de la cité, publient un édit qui ordonne à tous les citoyens d’obéir aux lois et de… se raser la moustache. Sans doute veulent-ils ainsi s’assurer que l’obéissance est due en toute occasion et pour toute chose. En général, à l’âge classique, l’usage est de porter barbe et moustache. Se raser témoigne d’une ridicule efféminisation. C’est aux lâches que les Spartiates imposent de ne se laisser pousser le poil que sur une seule joue, de façon que leur pusillanimité soit visible de tous. On ne rigole pas, au pays d’Homère et d’Aristote, avec les frisettes, les toisons, les mèches et les duvets. En des circonstances importantes – et selon son sexe, son âge, son statut social – on se doit de pratiquer une oblation de ses poils aux dieux : lors d’un vœu, d’un rite de passage ou d’un changement de statut (puberté, mariage…), d’une manifestation de gratitude envers les divinités, à la suite d’un décès, etc…

Lire l’article de Robert MAGGIORI sur liberation.fr

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