Pour cette saison 2019, l’Association des Amis du Musée de la Mer a choisi d’évoquer une longue période antérieure au repère que constitue dans le temps et dans l’histoire de la région l’implantation de l’abbaye de Beauport. C’est en effet à partir de l’acte fondateur de celle-ci (Charte de 1202) qu’une précédente exposition « Paimpol, un port dans la ville » (2014-2015) avait retracé la naissance puis le développement, sous son influence, d’une organisation sociale, industrieuse, commerciale du « Penpoul » futur Paimpol, tout proche, consacrant sa vocation de cité marchande et maritime. Les éléments les plus significatifs ou les plus marquants de cette exploration de l’histoire locale relativement récente ont désormais intégré l’exposition permanente. Accueillant le visiteur, ils constituent maintenant une sorte d’ introduction à la présentation des différents aspects de l’aventure paimpolaise. Mais l’envie s’est naturellement imposée aux Amis du Musée de la Mer de « remonter » au-delà de cette période, pour voir, ou entrevoir, ce qui s’est passé avant, et même longtemps avant… Il convenait alors d’élargir le champ de vision et d’investigation car, comme du faisceau d’une lampe, plus on veut voir loin, moins l’éclairage est intense et, pour signifier quelque chose, plus large doit être la zone visée dont on n’aperçoit plus alors que les contours ou de plus rares points essentiels. Pour cette remontée dans le temps, une heureuse opportunité s’est présentée : l’impressionnant travail que notre ami érudit Michel MOREL, éminent archéologue, a réalisé dans le cadre de l’association A.C.P.B.* qu’il préside pour une exposition « clé en main » justement disponible et qui répondait à notre souhait. Qu’il s’agisse des traces de l’occupation romaine, de celles des intrusions normandes et des moyens de s’en défendre, de l’immigration des Bretons insulaires avec leurs chefs et religieux évangélisateurs Budoc, Maudez et autre Rion, si certaines sont encore lisibles assez proches, d’autres ne se trouvent pas si loin que çà sur les rivages Nord de notre vieille Armorique. Elles gardent tout leur sens aussi bien pour notre terroir paimpolais.